ACCÈS AUX SOINS

"France Santé, la promesse de Sébastien Lecornu pour faciliter l'accès aux soins

Publié le 15/09/2025

Pour son premier déplacement, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a promis la création d'un réseau "France Santé", pour assurer un meilleur accès aux soins, sans pour autant évoquer le coût qu'elle pourrait représenter dans un futur budget pourtant très contraint. 

extérieur centre de santé, façade

Crédit photo : GARO/PHANIE

En déplacement, samedi 13 septembre, dans un centre de santé à Mâcon (Saône-et-Loire), Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, s’est engagé à assurer « une offre de soins à 30 minutes » de chaque Français. Une promesse qui se réaliserait par la création de 5 000 maisons « France Santé », disponibles à partir de 2027 et imaginées sur le modèle des maisons « France Services », qui proposent un guichet unique de proximité pour diverses démarches administratives. « On doit avoir une offre de soins de proximité par bassin de vie a minima, » a-t-il affirmé, « donc globalement quelque chose autour de 30 minutes de chez vous. » Le réseau pourrait également s’appuyer sur des structures qui existent déjà : les centres de santé pluridisciplinaires, censés faciliter l’accès aux soins tout en répondant aux attentes des jeunes professionnels de santé. Le gouvernement en dénombre un peu plus de 2 500, majoritairement implantés « en milieu urbain ». Parallèlement, se sont développées sous l’impulsion de François Braun, ministre de la Santé de juillet 2022 à juillet 2023, les Maisons de santé pluriprofessionnelles, où exercent des professionnels de santé libéraux.

Le Premier ministre n’a toutefois pas chiffré le coût d’une telle mesure, qu’il a assuré vouloir piloter lui-même et qu’il perçoit comme « une grande priorité nationale ». Unique indication : le projet sera inscrit dans les documents « budgétaires et financiers » à venir. Tous les regards sont pourtant tournés vers le futur projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), et l’éventualité que Sébastien Lecornu reprenne pour sa part les propositions de son prédécesseur, François Bayrou. Ce dernier réclamait notamment 5 milliards d’euros d’économie à la santé et tablait sur une augmentation de l’objectif national des dépenses d’Assurance maladie (ONDAM) de 1,8%. Trop peu pour les acteurs du secteur, et notamment la Fédération hospitalière de France (FHF), qui craint un « rabot aveugle » dans le financement de l’hôpital.

Des IPA prêts à participer à ce réseau

La question de l’accès aux soins est au cœur des préoccupations des professionnels de santé qui, pour certains, déplorent l’absence des conditions qui leur permettraient d’y contribuer. Tel est le cas des infirmiers en pratique avancée (IPA). S’ils ont enfin obtenu l’accès direct et la liste des produits qu’ils sont autorisés à primo-prescrire, ces évolutions n’ont toujours pas été intégrés dans la convention infirmière, qui fait l’objet de nouvelles négociations depuis début juillet. « Faute de financement, ce levier majeur reste inopérant », relève ainsi l’Union nationale des IPA (UNIPA). « Aujourd’hui, les files actives des IPA ne sont pas complètes, alors même que la population fait face à une pénurie criante de solutions de soins », alors que les IPA permettent « d’augmenter de 10 à 20 % la file active d’un médecin auprès de patients en affection longue durée (ALD), sans ajouter une heure de travail supplémentaire au médecin. » L’UNIPA entend ainsi réaffirmer la volonté de ces nouveaux professionnels de santé à s’intégrer dans ce nouveau réseau « France Santé ».

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com